Le
lyrisme est une expression rythmée des sentiments personnels. Au
Moyen Âge, cette forme d'expression ne se sépare pas de la musique.
La popularité du lyrisme est vu surtout aux XIIe et XIIIe siècles.
Les types de lyrisme sont les suivants :
- lyrisme aristocratique
- par les "trouvères" qui sont de grands seigneurs ou des
lettrés; les oeuvres des trouvères sont destinées aux cours des grands
seigneurs et des rois et elles sont un ornement de la vie aristocratique.
- chanson de toile
- une transition entre le récit épique et la chanson où les femmes
la chantaient en filant.
- lyrisme courtois
- le thème habituel est l'amour courtois; l'amour célébré est avoué
par la raison. La Dame, qui reste impersonnelle, est douée de toutes
les vertus dans ces récits d'amour.
Les
chroniqueurs sont les historiens du XIIe et XIIIe siècles,
(si on peut les comparer ainsi!). Ils racontent ce qu'ils ont fait ou
ce qu'ils ont vu. Les deux principaux chroniqueurs sont Jofroy de Villehardouin
(1164-1213) et Jean de Joinville (1225-1317).
La poésie populaire
se divise en deux périodes :
- le Moyen Âge chevaleresque
- le Moyen Âge populaire
La poésie populaire
se divise aussi en diverses formes :
- chanson lyrique
- chansons à danser et chansons satiriques dont les trouvères se sont
inspirés, en y rayant le caractère populaire.
- satire - Ruteboeuf,
poète (meurt en 1286); ses oeuvres satiriques - contre les moines
Les Ordres de Paris, contre l'Université, contre l'Église La
complainte de sainte Église, contre la société L'État du
monde.
- fable - L'Ysopet
de Marie de France (XIIe siècle).
- fabliaux - ce sont
des «contes à rires en vers», leurs caractères : joyeux, satiriques,
grossiers; les principaux fabliaux : Les trois aveugles de Compiègne,
le Vilain
Mire, la
Housse partie, un exemple d'un autre fabliau, ici.
- roman de Renart
- c'est une collection de poèmes sur les animaux (XIIe au XIVe siècles).
La littérature
d'Église est aussi un genre de littérature du Moyen Age
On retrouve
:
- la prédication
- au XIIe siècle : le recueil de Maurice de Sully; au XIIIe siècle
: le latin macaronique (latin mêlé de français); et les contes dévots
- les genres didactiques
- caractère : l'allégorie; bestiaires, lapidaires, volucraires; images
du monde; traités d'éducation; bibles et traités de morale; batailles
et débats
- le Roman de la Rose
- les deux Romans celui de Guillaume de Lorris et celui de Jean
de Meung.
Conclusion
Le
français s'est développé librement entre les IXe
et XIVe siècles, mais le XVe siècle annonce
déjà l'époque du «dirigisme linguistique», caractéristique du
français qui va suivre.
Nous avons examiné que la période de Moyen Age a été assez sombre
pou la France. Aux XIVe-XVe siècles, c'est la période des humanistes
: sous l'influence de la Renaissance italienne, on assiste par rapport
au latin à un renouvellement et un développement considérable du
français. Sous l'effet de bouleversements majeurs (Guerre de Cent ans)
et aussi d'évolutions internes, cette langue se transforme rapidement.
Proche à l'origine de ses soeurs latines, italien et espagnol, elle
s'en éloigne, devient plus savante. Son écriture garde les lettres
muettes de l'époque précédente, qui ne sont plus prononcées. Les
anciennes déclinaisons disparaissent, l'ordre des mots change, la
cort li roi devient la cour du roi, Dieu, en cui
nom, devient Dieu, au nom de qui. Le vocabulaire s'enrichit
avec des formes venues directement du latin, comme indubitable, rotule,
captif, etc. (à côté de doute, rouelle, chétif...). Il
présente depuis, jusqu'à nos jours, ce double caractère à la fois
populaire et savant que l'on retrouve dans l'ensemble de la langue.
Le vieux fonds latin et germanique a été à plusieurs reprises renouvelé
par des emprunts, des remaniements et des doublets. C'est avant tout
par la traduction à partir du latin que se répandent les ouvrages
en langue française nécessaires au développement de la nouvelle culture. Alors,
nous avons vu que la langue médievale se caractérise d’une côté
par la destruction de l’ancien langue, et d’autre côté, par la
naissance d’une nouvelle. Et la particularité linguistique de la
langue médiévale est liée avec ces événements.
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